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Comment traiter la douleur vaginale avec des dilatateurs vaginaux

Selon l'ACOG (American College for Obstetricians and Gynecologists) 75% des personnes dotées d'un vagin auraient souffert ou souffrent de douleurs sexuelles à un moment ou un autre dans leur vie.

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Bien que la prévalence de ces douleurs soit importante et invalidante dans certains cas, la littérature scientifique en la matière reste peu prolifique, tel qu'en atteste un article du magazine britannique THE WEEK.

Ils comptent ainsi que l'outil de publications médicales le plus populaire PubMed  fait état de 393 études cliniques portant sur la dyspareunie, 10 sur le vaginisme et  43 sur la vulvodynie. Comparativement, les troubles érectiles affichent 1954 études au compteur.

Peut-on dès lors - légitimement -  s'interroger de l'existence d'un réel fossé dans le traitement des troubles sexuels qui concernent les vagins par rapport aux pénis ?

Quelle est la différence entre le vaginisme, la dyspareunie, la vestibulodynie ou la vulvodynie ? 

Rappelons, sommairement, que l'on parle de vaginisme lorsque la pénétration est impossible, comme si le corps faisait obstacle, que l'on nomme dyspareunie les situations où la pénétration d'un objet reste possible, mais cause des douleurs, vestibulodynie, lorsque la douleur est localisée au niveau du vestibule (entrée du vagin), lors de la pénétration ou en dehors de celle-ci et enfin vulvodynie dans le cas où la douleur concerne la zone génitale externe en général provoquant inconfort et gêne et ceci pouvant survenir même en dehors des rapports.   

Ces douleurs ont été rassemblées sous l'appellation de « troubles liés à des douleurs génito-pelviennes ou à la pénétration » par le DSM en 2013.  (Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux).

En effet, la cause commune des douleurs sexuelles liées à la pénétration est attribuée à une contraction-réflexe des muscles du plancher pelvien en général, et non simplement du muscle constricteur de la vulve  - comme beaucoup peuvent le penser plus spécifiquement - rendant toute pénétration impossible et/ou douloureuse.

Il a en effet été démontré que chez les personnes souffrant de vaginisme, la tension musculaire mesurée dans la musculature du plancher pelvien, à l'approche d'un dilatateur du canal vaginal, était nettement supérieure à celle de personnes ne présentant aucune douleur sexuelle. Et que cette tension concernait des faisceaux musculaires complexes et étendus du plancher pelvien, pas uniquement ceux qui entourent le canal vaginal. 

Quand doit-on utiliser des dilatateurs vaginaux ? 

Les dilatateurs vaginaux sont fortement recommandés en situation de vaginisme et/ou de dyspareunie; quelqu'en soit les causes. Ils permettent à la personne qui les utilise de reprendre le contrôle sur le relâchement musculaire nécessaire aux muscles du plancher pelvien pour parvenir à une pénétration sans douleur.

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Bien qu'ils soient communément nommés : dilatateurs vaginaux, cette appellation ne leur rend pas tout à fait justice dans la mesure où rien n'est « détendu » à proprement parler lors de leur utilisation. 

Le recours aux dilatateurs est recommandé pour de nombreuses raisons. Ils contribuent à entraîner les tissus mous à l'intérieur et autour du vagin à fonctionner correctement. 

Ils permettent d'assouplir les tissus cicatriciels post-partum, post-opératoires voire post-radiothérapie ou bien ils participent à l'assouplissement et à l'élongation des muscles du plancher pelvien dans le cadre d'exercices planifiés. Ils ont également un intérêt dans la réduction de l'hypersensibilité au toucher. 

La rééducation du plancher pelvien revêt un rôle primordial dans l'amélioration de la tonicité, de la flexibilité et du contrôle des muscles qui le constituent. Afin que la pénétration se fasse sans douleur, ces fibres musculaires doivent être en mesure de se relâcher et de s'étirer autour de ce que l'on introduit dans le canal vaginal. Les dilatateurs peuvent contribuer à acquérir cela par proprioception (mémoire musculaire). 

Ils permettent ainsi d'évoluer graduellement, vous permettant de gérer la détente musculaire autour de ce que l'on introduit dans le vagin, en augmentant graduellement les dimensions, sous votre contrôle. 

Il est recommandé de s'entraîner peu mais fréquemment. A commencer par une minute minimum avec pour objectif de faire des séances de 5 à 10 minutes, à raison de 5 à 6 jours par semaine idéalement. 

Le passage d'un dilatateur à un autre plus grand peut ainsi être l'affaire de semaines. L'objectif est d'évoluer lentement mais sûrement. 

Une évolution trop rapide peut provoquer de la douleur qui induira des contractions involontaires spastiques donc encore plus de douleur. 

Si la progression est stoppée voire ralentie, il ne faut pas hésiter à consulter : votre Kiné, gynécologue ou sexologue ou psychothérapeute afin d'en déterminer les raisons. 

Il est recommandé de ne pas laisser les exercices en dernier lieu avant le coucher, la fatigue de la journée aura eu raison de votre motivation. 
Essayez plutôt idéalement après votre bain ou douche, l'effet vasodilatateur et myorelaxant de l'eau chaude peut vous aider à être naturellement plus détendu.e.

L'objectif est d'aller aussi loin que l'on peut, sans jamais causer de douleur. Il se peut que vous ressentiez un peu d'inconfort les premières fois, mais ne tolérez jamais la douleur. 

Comment utiliser des dilatateurs vaginaux ? Quels exercices faire et à quelle fréquence ? 

Il est ainsi recommandé de :

  • Commencer par le plus petit dilatateur.
  • Il est préférable d'être en position semi-allongé.e sur son lit, canapé ou fauteuil. Genoux repliés et pieds bien à plat.
  • Afin de préparer la séance le recours à quelques respirations abdominales pourrait vous aider à relâcher toute tension musculaire.
  • Une première étape utile consiste à maintenir la pointe du dilatateur à l'entrée du vagin et d'essayer d'identifier la sensation de relâchement musculaire à chaque expiration. Ceci pourrait vous aider à identifier la tension qui s'installe au niveau périnéal à l'approche de la pénétration afin de mieux la gérer.
  • Pensez à enduire votre vulve et la pointe du dilatateur de lubrifiant à base d'eau. Il n'est pas nécessaire d'essayer de guider le mouvement du dilatateur. Laissez-le trouver sa place naturellement.
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  • Si vous souhaitez néanmoins comprendre dans quelle direction il va se positionner : le canal vaginal - chez la majorité - suit une courbe ascendante sur le premier tiers puis s'affaisse légèrement vers le coccyx vers le fond.
  • Maintenez le dilatateur dans cette position de neutralité pendant 1 à 10 minutes en essayant de maintenir un relâchement maximal de votre plancher pelvien. Si vous ne percevez plus le dilatateur, c'est plutôt une bonne nouvelle, c'est que vous avez atteint un niveau de relaxation idéal. Répétez l'exercice quotidiennement.
  • Lorsque vous employez les dilatateurs essayez de vous concentrer sur votre respiration ou vos sensations corporelles. Essayez de ne pas être sous l'emprise de vos pensées ou de trop vous focaliser sur vos émotions.
  • Lorsque vous êtes prêt.es à passer à l'étape suivante, pensez à commencer la séance avec la taille précédente que vous pouvez garder jusqu'à une minute. Juste le temps de se réhabituer. L'objectif est de néanmoins commencer par le dilatateur de la taille suivante directement.
  • Vous êtes prêt.e pour l'étape suivante lorsque vous tolérez le dilatateur, durant 10 minutes, sans gêne ni douleur et avec un degré de relaxation satisfaisant.
  • Il n'est pas nécessaire de bouger les dilatateurs dans un premier temps, l'exercice principal consiste à identifier les sensations de relâchement musculaire autour du plancher pelvien pendant la pénétration et d'entraîner votre corps à ce mécanisme par proprioception.
  • Dans certains cas et en fonction de votre avancement, l'on peut complexifier l'exercice en s'entraînant à contracter aussi fort que possible autour des dilatateurs lorsqu'ils sont insérés afin d'identifier le relâchement musculaire qui s'en suit. Plus forte est la contraction, plus forte sera la détente musculaire. Les muscles fonctionnent comme un élastique plus vous tirez dessus et plus fort sera le relâchement.

Enfin, il est primordial d'insister sur la composante psychosomatique des troubles sexuels liés aux pénétrations douloureuses. En effet, il est plus qu'indiqué de recourir aux soins et à la bienveillance des kinésithérapeutes, d'osthéopathes et ou de périnéologues, de concert avec un.e psychothérapeute et/ou un.e sexologue, car force est de constater que cette approche corps et esprit, via des thérapies cognitivo-comportementales ou par hypnothérapie contribue à augmenter considérablement le confort des personnes souffrant de ce type de douleurs.

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