Le lubrifiant intime : comment le choisir ?

Il y a différents types de lubrifiants intimes dans le monde et ils ne sont pas tous égaux. Nous vous proposons un guide pour bien les choisir : grâce à une liste de composants à proscrire et des explications sur ce qu'il faut rechercher dans un lubrifiant intime en comprenant leur composition, leur pH et leur osmolarité. 

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A l’issue de ce guide vous pourrez déterminer quel lubrifiant intime vous convient le mieux que ce soit pour votre confort intime au quotidien, votre plaisir ponctuellement ou pour pallier un déficit d’hydratation du vagin ou lorsque vous souffrez de douleurs génitales. 

Quels sont les différents types de lubrifiants intimes ? 

Attention, il ne faut pas assimiler systématiquement tout lubrifiant à base d’eau à un lubrifiant naturel ou bio. La plupart des lubrifiants aqueux sur le marché ne sont ni naturels, ni sains pour le vagin.

En effet, les lubrifiants intimes sont souvent formulés à base de composants pétrochimiques réputés pour leur stabilité et compliants avec les normes en matière de dispositifs médicaux, mais rarement pensés pour maintenir ou préserver l’équilibre du microbiote vaginal sur le long-terme. 

En règle générale, l’on retrouve des humectants couramment utilisés dans les produits cosmétiques comme la glycérine (qui peut être synthétique ou végétale), les glycols ou le propanédiol (largement utilisés dans les formules cosmétiques, dans les anti-gels mais également dans les cigarettes électroniques) et force conservateurs comme des parabènes, des microbicides (nonoxyl-9, polyquaternium, etc.) etc. 

Si ces formules ont été pensées pour être stables, à savoir limiter la prolifération bactérienne, c’est un pari réussi ! Les micro-organismes vivants constituant le microbiote vaginal peuvent difficilement s’y épanouir, résultat : le microbiote vaginal - essentiellement constitué de bactéries - peut s’en trouver affecté. 

Ce qu’il faut en réalité savoir c’est que la réponse de l’industrie des lubrifiants intimes - dits classiques - fait preuve de myopie en matière de formulation. Certes ces lubrifiants sont stables, et ils glissent “correctement”, bien que souvent la plupart de ces formules sont très poisseuses et laissent un résidu désagréable, sans compter la sensation de brûlure que les plus irritants d’entre eux sont susceptibles de provoquer. 

Mais sont-ils réellement sûrs pour l’équilibre de la flore, sur le long cours ? Sont-ils de nature à préserver l’épithélium fragile des muqueuses vulvo-vaginales ? Sont-ils soucieux de préserver la motilité des spermatozoïdes ? 

Afin d'éviter tous ces inconvénients, vous l'aurez compris, il faudrait idéalement que le lubrifiant soit le plus naturel possible et réponde aux exigences suivantes :  

  • pH acide compris entre 4 et 4.5 idéalement ;
  • Osmolarité proche de celle du mucus vaginal;
  • Exempt d'ingrédients potentiellement irritants pour les cellules épithéliales des muqueuses : glycérine, glycols, propanédiol, parabènes et microbicides.

Quelles sont les critères qu'un lubrifiant intime efficace et non irritant doit respecter  ?

Dans l’esprit de la plupart des utilisateur·ices, un lubrifiant intime à base d’eau rime avec quelque chose de sain et de pur. En effet, la plupart des professionnel·les de santé et des éducateur·ices en EVRAS insiste sur le lubrifiant à base d’eau en cas de soucis, dans le cadre de l’utilisation de préservatifs etc. Mais, s’ils ont raison sur le critère de choix du lubrifiant en association avec les préservatifs - car les lubrifiants à base d’huile ou la vaseline peuvent les rendre poreux - ils sont à mille lieux de savoir que la plupart des formules à base d’eau sont problématiques à plein d’égards. 

La manière la plus conventionnelle d’en fabriquer repose sur l’usage dehumectants (agents permettant de capturer l’eau pour ensuite la diffuser dans les tissus) dont la nature est souvent synthétique et dérivée de la pétrochimie. Ces humectants courants sont très fréquemment soit de la glycérine, des glycols,  de propanédiol ou de l’hydroexhetylcellulose (HEC) ou d’autres polymères… Or, ces produits s’ils ont le mérite d’être stables (ne favorisent pas de prolifération bactérienne dans le gel à base d’eau), ne sont par contre pas totalement sans conséquence pour la santé épithéliale (type de cellules constituant les muqueuses). En effet, la plupart sont cyto-toxiques car ils fragilisent les membranes des cellules épithéliales et la majorité affecte l'osmolarité du gel à base d’eau, s'éloignant dans un extrême ou l’autre des normes physiologiques. 

Notre lubrifiant naturel à base d’eau, est 99,5 % naturel et est formulé sans les humectants synthétiques traditionnels et grâce à son pH physiologique et son osmolarité adaptée, il hydrate les muqueuses en plus d’offrir une sensation de glisse naturelle. Son pH physiologique, soit acide, contribuent à réguler le pH vaginal et contribue à une meilleure santé vulvo-vaginale sur le long-terme en préservant l’environnement favorable à un microbiote vaginal sain. 

L’association de l’aloe vera bio, de la carraghénane (algue reconnue pour ses propriétés émollientes et antioxydantes) et de la gomme de xanthane (gomme naturelle produite par une bactérie) crée une polymérisation naturelle et renforce la viscosité du gel qui glisse longtemps et se mêle parfaitement aux sécrétions naturelles. La composition saine et dénuée de produits toxiques assure naturellement une excellente tolérance physiologique. Notre lubrifiant à base d’eau a été testé dermatologiquement par le laboratoire indépendant DERMATEST et a reçu la mention “Excellent”. 

Notons enfin que notre lubrifiant naturel à base d’eau est parfaitement compatible avec les préservatifs, les coupes menstruelles et les dispositifs médicaux ou les sextoys en silicone. 

Par ailleurs, notre gel lubrifiant naturel est un dispositif médical et est conforme aux normes établies par la nouvelle réglementation européenne en matière de dispositifs médicaux (Medical Device Regulation). Il existe encore trop de produits vendus sur le marché européen avec des appellations trompeuses qui peuvent faire en sorte que certains produits cosmétiques, en réalité, soient vendus comme des lubrifiants. En effet, la formulation et la fabrication des dispositifs de classe 1 - lubrifiants intimes - est sujette à des contrôles et des tests de stabilité onéreux, que beaucoup de fabricants bypassent en mettant leurs gels intimes sur le marché comme produits cosmétiques - donc supposés pour un usage externe uniquement. Comment reconnaît-on un dispositif médical, d’un simple produit cosmétique en matière de lubrifiant ? Il suffit de chercher un petit code matrix et un numéro de série - appelé UDI - qui en détermine la traçabilité sur les packagings, comme la plupart de vos médicaments, ou de consulter la base de données EUDAMED.

Quelles sont les alternatives naturelles et efficaces aux lubrifiants à base de silicone ? 

Les lubrifiants à base de silicone sont nettement décriés, car la plupart sont composés de silicones cycliques qui sont problématiques pour l'environnement et dont l’innocuité pour le corps n’a pas encore été formellement démontrée. 

En effet, chez IntyEssentials, nous ne proposons pas de lubrifiant à base de silicone, mais nous avons songé à les remplacer par une huile neutre à base de jojoba, dont l’effet émollient - à savoir glissant - est fantastique en synergie avec notre lubrifiant à base d’eau. 

En termes de sensation de glisse, les lubrifiants à base d’eau associés à une fluide à base d’huile de jojoba apportent le meilleur des deux mondes : hydratation et glisse avec le lubrifiant à base et glisse avec l’huile neutre au jojoba qui protège les zones sujettes aux tiraillements ou aux frictions comme la fourchette vulvaire, le capuchon du clitoris ou encore le méat urinaire. Résultat : plus de confort avec une glisse doublée, pour un lâcher-prise total et plus de sérénité au long-terme avec une prévention efficace de l’apparition des micro-lésions responsable de la plupart des infections et inflammations vulvo-vaginale.  Cette association est la meilleure option dans les cas de dyspareunies, en supprimant toute sensation de frictions qui peuvent être rédhibitoires pour le confort de la personne pénétrée.  

En outre, l’huile neutre n’affecte pas le pH vaginal et n’a donc aucun impact négatif sur la flore intime. Attention toutefois qu’elle n’est pas les préservatifs qu’ils soient en latex, polyisoprène ou polyuréthane à merveille. 

Les lubrifiants à base d’huile sont-ils efficaces ? 

Souvent, les lubrifiants à base d’huile sont composés d’un mélange d’huiles naturelles. L’avantage des lubrifiants à base d’huile est qu’en les utilisant, on profite des bienfaits apaisants, cicatrisants, hydratants, fongicides, etc. que procurent les acides gras qui les composent.

En outre, ils sont très intéressants pour les caresses externes et les acides gras qui les constituent sont bénéfiques à plein d’égards et notamment pour restaurer le manteau acide de la vulve et servir en tant que baume de protection pour les tissus vulvo-vaginaux fragilisés.

Néanmoins, ils ne sont pas compatibles avec les préservatifs et les digues dentaires, car ils les rendent poreux et moins efficaces, qu’il s’agisse par ailleurs de ceux constitués de latex ou de polyisoprène. 

De toutes les huiles, celle de jojoba est sans conteste la meilleure pour un usage intime. En effet, ce fluide de massage protecteur unique tire profit des propriétés exceptionnelles de l'huile de jojoba, parfaitement adaptée pour prendre soin de cette zone délicate. 

Sa composition, similaire au sébum naturel de la peau, crée une affinité précieuse avec la vulve et ses besoins spécifiques. En tant que soin cutané, l'huile de jojoba est célébrée pour sa capacité à préserver l'hydratation et à raviver les peaux vulvaires fatiguées. 

Sa texture légère et non grasse, alliée à sa composition unique, en fait un choix idéal pour renforcer la barrière cutanée naturelle, en équilibrant notamment la production de sébum chez les peaux sujettes aux inconforts.

De plus, l'huile de jojoba offre un pouvoir glissant exceptionnel, parfait pour les massages et les caresses intimes. Son effet doux et soyeux crée une expérience sensorielle unique, permettant des mouvements fluides et des moments de connexion intime. 

Elle joue également un rôle crucial dans la réduction des frictions, en agissant comme un produit "anti-chafing". Elle prévient les irritations et les sensations désagréables, procurant ainsi un confort optimal dans les moments intimes.

Les synergies d’huiles peuvent également être intéressantes pour leurs propriétés hydratantes et lubrifiantes, mais en usage externe seulement. 

C’est pour cela que nous avons songé à assembler quatre huiles ou beurres végétaux riches et hydratants qui dans des proportions bien étudiées. Ainsi, notre baume nourrissant bio est constitué des 4 huiles-stars pour prendre soin de sa zone intime, sans la fragiliser ni en compromettre l’équilibre délicat. L’association des beurres de coco et de karité aux huiles de jojoba et d’amande douce toutes bio est un véritable festin pour la peau délicate de la zone génitale. 

Peut-on utiliser l’huile de coco pure comme lubrifiant ? 

L’huile de Coco, en usage pur, peut affecter l’équilibre de la flore au long cours. En effet, réputée pour ses principes microbicides actifs grâce à sa forte concentration en acide laurique, elle pourrait en concentration pure impacter également les lactobacilles ; à savoir les bonnes bactéries qui défendent le vagin. 

C’est pour cela que nous recommandons toujours des lubrifiants à base d’huile en synergie, pour diluer l’effet de l’acide laurique contenu en forte proportion dans l’huile vierge de coco. Ces soins sont encore plus efficaces s’ils peuvent être utilisés en combinaison avec des lubrifiants à base d’eau. Ils procurent ainsi un effet double glisse fantastique grâce à la non-miscibilité des huiles dans l’eau. Il est ainsi préférable d’appliquer le lubrifiant à base d’huile sur la vulve et celui à base d’eau sur le pénis ou le sextoy. 

Notre baume nourrissant bio, a été formulé de manière précise pour équilibrer les acides gras en présence et favoriser une action émolliente favorable à l’hydratation mais également à la glisse, une action apaisante grâce aux propriétés de certains acides gras et une action réparatrice grâce aux acides gras qui imitent aux plus près ceux contenus dans le sébum humain. 

Quels sont les critères d’un bon lubrifiant à base d’eau ?

Le pH

Les lubrifiants à base d’eau ont une incidence sur le pH naturel du vagin et du rectum. Il faut donc être vigilant.e lorsque vous achetez un lubrifiant à base d’eau. 

Selon les tests, un lubrifiant intime contenant un pH inférieur à 3 est à proscrire. Un pH supérieur à 4,5 peut engendrer un déséquilibre dans les bactéries qui colonisent la vulve et le vagin et favoriser des affections sous-jacentes.

L'osmolarité

Pour qu’un lubrifiant intime à base d’eau contribue activement à l’hydratation des muqueuses vulvo-vaginales, il doit avoir une osmolarité en adéquation avec celles des tissus du vagin car l’épithélium et les muqueuses sont constamment en train de maintenir un équilibre entre la pression de l’eau à l’intérieur et à l’extérieur des cellules; ainsi elle circule librement entre les membranes cellulaires de l’épithélium non-kératinisé et le mucus.

C’est-à-dire que si l’osmolarité du lubrifiant intime est trop élevée par rapport à celle des cellules de la muqueuse vaginale, ces dernières peuvent s’assécher de leur eau et contrairement, si l’osmolarité du lubrifiant est trop faible par rapport à celle des cellules de la muqueuse vaginale, elles peuvent imploser. Cette donnée est non seulement fondamentale pour le maintien d’un capital cellulaire intact et donc d’une muqueuse saine, mais cela revêt une importance capitale dans la prévention des IST car en présence de cellules fragilisées la circulation des agents infectieux dans le sang est facilitée et le risque d’infection est plus fort.

Notons également que l’osmolarité impacte aussi la motilité des spermatozoïdes et donc, si vous cherchez à concevoir, un lubrifiant avec une osmolarité proche de celle du sperme est favorable.

Les ingrédients à éviter dans un lubrifiant à base d'eau.

Voici une liste non exhaustive des ingrédients à éviter dans un lubrifiant à base d'eau :

  • Parabènes: perturbateurs endocriniens à éviter surtout en cas d’antécédent de cancers hormono-dépendants. 
  • Glycérine: pouvoir irritant sur l’épithélium à plus de 20% de concentration. Même à une concentration inférieure à 5% la glycérine favorise la croissance des Candida et laisser apparaître une mycose. Résidu poisseux et collant.
  • Les Glycols (Propylène Glycol): Sont cytotoxiques et abîment les cytoplasmes. ne doivent pas dépasser les 9,9% de concentration selon l’OMS. 
  • Le propanédiol : c’est littéralement du propylène glycol, mais dont l’origine est végétale plutôt que pétrochimique, bien que moins irritant que le synthétique, il est tout aussi cytotoxique à de fortes concentrations et influe considérablement sur l’osmolarité des lubrifiants à base d’eau. 
  • Huiles minérales comme la paraffine liquide, c'est un dérivé pétrochimique occlusif qui bouche les pores de la peau et qui nuit sérieusement à l’environnement. 
  • Poly-quaternium 15: Génère du formaldéhyde, il est utilisé comme conservateur puissant même dans les produits de nettoyage et domestiques.
  • Nonoxynol-9 effet délétère démontré sur la muqueuse rectale chez les humains, risque accru d’exposition aux IST. 
  • Les parfums et leurs fixateurs car souvent allergisants et dans certains cas éventuellement responsables de perturbations endocriniennes.  
  • Certains sucres ou édulcorants pour leurs effets néfastes sur la flore intime. Les lubrifiants dits embrassables ou comestibles ne sont par conséquents recommandés qu’en usage occasionnel pour agrémenter le sexe oral en application externe. 

Conclusion

Pour résumer, avec une composition saine exempte de produits toxiques, une osmolarité parfaite et un pH adapté : les lubrifiants intimes préservent la santé des tissus muqueux et l'intégrité des cellules, tout en apportant confort de glisse et prévention des frictions.

Cependant, les bases aqueuses donnent l’impression de sécher plus vite, car elles s’évaporent et sont vite absorbées par la peau et les tissus muqueux qui manquent d’hydratation. Il est par conséquent utile de rappeler qu’une seule application de lubrifiant intime est rarement suffisante et qu’il est préférable d’être généreux·se dans l’emploi de ceux-ci. 

Il y a rarement trop de lubrifiant et il est temps de se débarrasser de cette injonction patriarcale, selon laquelle une lubrification excessive nuirait aux sensations des personnes à pénis. Que du contraire ! Utilisé à bon escient, un lubrifiant est toujours une bonne idée, que ce soit pour le sexe non-pénétratif ou pour tout type de pénétration.