Comment soigner le vaginisme ? 4 astuces pour vous aider !
Le vaginisme n'engage certes pas le pronostic vital de la personne qui en souffre, mais il engendre des douleurs, des difficultés et souvent des perturbations dans la vie de la personne qui en souffre voire dans son couple. Dispositifs spécifiques, lubrifiants, kinésithérapie, psychothérapie, ou encore hypnothérapie, on vous donne des pistes pour parvenir à éliminer, tout doucement, la peur de la pénétration et retrouver votre sérénité.
Le vaginisme, c'est quoi ?
Définition du trouble
Les muscles du plancher pelvien peuvent donner lieu à des conditions douloureuses dues à des spasmes musculaires. Lorsque les muscles du périnée se contractent uniquement en prévision de rapports par pénétration, on parle de vaginisme. Celui-ci se traduit par une angoisse voire une "phobie" de la pénétration qui touche les personnes à vagin, d'où son nom. Concrètement, chaque fois qu'il y a une tentative de pénétration, que cela soit par un pénis, un sextoy ou tout autre objet qui est inséré dans le vagin (tampon, speculum, sonde), les muscles du plancher pelvien se contractent immédiatement pour empêcher toute intrusion dans le vagin et sans que la personne affectée puisse contrôler cette contraction. Par définition, ce phénomène est involontaire et incontrôlable.
On le dit "primaire" lorsqu'il existe depuis toujours. Il est qualifié de "secondaire" quand il apparaît après une période où les relations sexuelles se sont passées sans aucune difficulté. Dans tous les cas, si la pénétration a tout de même lieu, malgré le blocage, elle sera source de douleurs et accentuera encore plus ce mécanisme de défense et ses symptômes. S'il n'est pas extrêmement fréquent, ce trouble n'est pas rare non plus et toucherait entre 1 % et 3 % des personnes à vagin. Nous pensons toutefois que ces données sont parcellaires et qu’en réalité cette affection touche bien plus de personnes qu’il n’y paraît !
Causes du problème
Ce trouble peut avoir des causes somatiques ou psychologiques, l’existence de la contraction involontaire peut-être la conséquence de certaines affections vulvo-vaginales, mais le facteur psychologique suite à un traumatisme conscient ou inconscient est souvent mis en cause. Il s'agit souvent d'un mécanisme de défense qui se met en place après des relations sexuelles mal vécues, de sévices corporels, de nombreuses années à conditionner son corps à supporter l’inconfort durant le sexe pénétratif. Ses symptômes peuvent apparaître après des rapports douloureux qui ont engendré une peur, ou encore, en cas de stress lié au rapport sexuel en lui-même. Il peut également être la conséquence d'abus sexuels ou d'examens médicaux vécus comme tels (comme une violence). Sa forme primaire, elle, résulte parfois d'une éducation très stricte en ce qui concerne le sexe ou de troubles psycho-affectifs.
Ne pas confondre la peur de la pénétration et…
L'atrophie vaginale
L'atrophie vaginale correspond à une perte de souplesse et à un défaut de lubrification des parois du vagin. Due à un déficit d'œstrogènes, elle rend les rapports douloureux et peut causer des brûlures, des irritations, voire des saignements pendant et en dehors des relations intimes. Elle peut conduire à une forme de vaginisme situationnel, mais elle peut peut se traiter avec un lubrifiant, un hydratant vaginal ou un traitement spécifique.
La dyspareunie
La dyspareunie désigne les douleurs ressenties au niveau du canal vaginal avant, pendant ou après les rapports sexuels. Elle est superficielle lorsque la douleur est ressentie à proximité du périnée et de l'entrée du vagin, on parlera alors souvent de vulvodynie ou de vestibulodynie. Elle peut aussi être profonde quand les douleurs concernent le fond du vagin et le bas ventre. La dyspareunie a souvent des causes physiques (infection ou inflammation du vagin, varices au niveau du plancher pelvien, endométriose, opération gynécologique, dérèglement hormonal, vestibulite, tissus cicatriciel fibreux, etc.). Elle peut aussi être d'origine psychique. Bien qu'il ne s'agisse pas du même problème, la dyspareunie peut provoquer un vaginisme si les rapports sont très traumatisants.
Comment soigner le vaginisme : 4 astuces à mettre en place
1. Parlez avec un·e professionnel·le
Si vous souffrez de troubles anxieux liés à une peur de la pénétration, il est important de consulter un·e professionnel·le de santé capable de vous accompagner et de trouver des solutions adaptées à votre situation. Vous pouvez en parler à votre médecin traitant, un·e sage-femme, votre gynécologue, votre kinésithérapeute ou encore un·e sexologue. Pensez également à demander l'avis d'un·e endocrinologue car ce trouble découle parfois d'un dérèglement hormonal.
2. Communiquez avec votre partenaire
Consulter un·e sage-femme, un·e gynécologue ou un·e sexologue, c'est bien, en parler aussi avec votre partenaire c'est encore mieux ! Si ce trouble n'est pas une affection grave en soi, il peut cependant être dévastateur pour votre bien-être et votre relation de couple. Votre partenaire peut avoir du mal à comprendre ce qui ne va pas, si vous ne lui expliquez pas qu'iel n'y est pour rien. Plus vous serez à l'aise avec ce sujet délicat, plus vous aurez de chances de surmonter cette difficulté. Rappelons toutefois que des rapports satisfaisants, notamment dans le cadre d’un couple hétérosexuel cis, ne sont pas nécessairement conditionnés par le sexe pénétratif. Une vie sexuelle satisfaisante peut tout à fait se construire sans sexe pénétratif !
3. Apprenez à relâcher les muscles de votre périnée
Le traitement du vaginisme est souvent pluridisciplinaire, mais votre implication dans le traitement est fondamentale. Entraînez-vous aux techniques de respiration abdominale, voire de cohérence cardiaque afin de vous relaxer durant vos relations intimes et à relâcher vos muscles pelviens pour rendre la pénétration agréable.
D'autre part, il existe des dilatateurs vaginaux spécifiquement conçus pour apprendre à gèrere le relâchement musculaire suffisant pour apprécier la pénétration progressivement et ce à votre propre rythme. Rappelons, que si graduellement la pénétration devient possible, mais qu’il reste de l’inconfort le recours à un bon lubrifiant à base d’eau ou des anneaux de confort sexuel Ohnut sont conçus pour personnaliser la profondeur de pénétration du pénis ou du sextoy selon votre degré de tolérance. Ohnut a été spécialement créé pour prendre soin du bien-être des personnes à vagin pendant les rapports.
Enfin, les exercices de Kegel ou l’utilisation des boules de Geisha est plutôt déconseillée, dans la mesure où ceux-ci peuvent créer encore plus de tension au niveau du périnée. Nous vous recommandons de consulter un. Kiné périnéologue qui pourra vous apprendre à relâcher progressivement les muscles de votre plancher pelvien et pourra également vous guider pour effectuer des étirements localisés qui vous aideront à reprendre tout doucement le contrôle sur ce mécanisme.
4. Pensez à la lubrification en cas de rapports avec pénétration
Le vaginisme est souvent compliqué par l'appréhension même de la douleur. Une fois que vous vous sentez prêt·es à reprendre les rapports pénétratifs, pensez à utiliser un lubrifiant naturel et bio de préférence, ou une formule à base de silicone pour une glisse encore plus importante, vous faciliterez la glisse de la verge ou du sextoy dans le vagin et éliminerez ainsi la friction ainsi que les irritations et brûlures en cas de sécheresse vaginale. En traitement de cette dernière, si elle est source d'inconfort, pensez également à utiliser un hydratant vaginal.