Guérit-on vraiment du vaginisme ?
Le vaginisme n’est pas une “maladie” - juste la manifestation d’une contraction-réflexe causée par diverses raisons : traumatismes, violences sexuelles, affections génito-urinaires, manque de stimulation, pression psychologique et autres injonctions en tout genre.
Cette hypertonicité de la musculature qui entoure le canal vaginal peut être corrigée avec des approches pluri-disciplinaires qui peuvent croiser plusieurs compétences: sexologie, psychologie, gynécologie, périnéologie, kinésithérapie… Et plusieurs dispositifs médicaux : lubrifiants, dilatateurs vaginaux, anneaux de confort sexuel…
L’approche guérison du symptôme de manière isolée est d’ailleurs souvent peu concluante, nous vous recommandons d’adopter une vision d’ensemble, systémique, de ce qui pourrait contribuer à causer la contraction-réflexe et agir plutôt sur les causes.
Pour plus de conseils à ce sujet consultez notre article.
Comment savoir si on fait du vaginisme ?
Les muscles du plancher pelvien peuvent donner lieu à des conditions douloureuses dues à des spasmes musculaires. Lorsque les muscles du périnée se contractent uniquement en prévision de rapports par pénétration, on parle de vaginisme. Celui-ci se traduit par une angoisse voire une "phobie" de la pénétration qui touche les personnes à vagin, d'où son nom. Concrètement, chaque fois qu'il y a une tentative de pénétration, que cela soit par un pénis, un sextoy ou tout autre objet qui est inséré dans le vagin (tampon, speculum, sonde), les muscles du plancher pelvien se contractent immédiatement pour empêcher toute intrusion dans le vagin et sans que la personne affectée puisse contrôler cette contraction. Par définition, ce phénomène est involontaire et incontrôlable.
On le dit "primaire" lorsqu'il existe depuis toujours. Il est qualifié de "secondaire" quand il apparaît après une période où les relations sexuelles se sont passées sans aucune difficulté. Dans tous les cas, si la pénétration a tout de même lieu, malgré le blocage, elle sera source de douleurs et accentuera encore plus ce mécanisme de défense et ses symptômes. S'il n'est pas extrêmement fréquent, ce trouble n'est pas rare non plus et toucherait entre 1 % et 3 % des personnes à vagin. Nous pensons toutefois que ces données sont parcellaires et qu’en réalité cette affection touche bien plus de personnes qu’il n’y paraît !
Comment soigner le vaginisme
Chez IntyEssentials, nous avons identifié 4 astuces pour soigner le vaginisme :
1. Parlez-en à un·e professionnel·le de la santé
N’hésitez pas à consulter un·e sage-femme, gynécologue, kinésithérapeute spécialisé en périnéologie ou encore un·e sexologue. Ceux-ci pourront vous aider à trouver des solutions adaptées à votre situation.
2. Communiquez avec votre partenaire
Votre partenaire peut avoir du mal à comprendre ce qui ne va pas ou vous soutenir, si vous ne lui expliquez pas ce que vous ressentez et aussi qu'iel n'y est pour rien. Plus vous serez à l'aise avec ce sujet délicat, plus vous aurez de chances de surmonter cette difficulté.
3. Apprenez à relâcher les muscles de votre périnée
Entraînez-vous aux techniques de respiration abdominale, voire de cohérence cardiaque afin de vous relaxer durant vos rapports intimes et à relâcher vos muscles pelviens pour rendre la pénétration agréable. D'autre part, il existe des dilatateurs vaginaux spécifiquement conçus pour apprendre à gérer le relâchement musculaire suffisant pour apprécier la pénétration progressivement et ce à votre propre rythme. Pour plus d’infos, consultez notre article à ce sujet.
4. Pensez à la lubrification en cas de rapports avec pénétration
Une fois que vous vous sentez prêt·es à reprendre les rapports pénétratifs, pensez à utiliser un lubrifiant naturel et bio de préférence, ou une formule à base de silicone pour une glisse encore plus importante.